soupeur

soupeur

soupeur, euse [ supɶr, øz ] n.
XIIIe; de 2. souper
1Vx Dîneur.
2Vieilli Personne qui participe, a l'habitude de participer à des soupers.

soupeur, soupeuse nom Vieux. Personne qui prend part à un souper, qui aime participer à des soupers.

⇒SOUPEUR, -EUSE, subst.
A. — Vx. Personne qui soupe, dîne. Il y a aujourd'hui peu de soupeurs (Ac. 1798, 1835).
B. — Souvent péj. Personne qui participe à des soupers, passe les nuits en fêtes. Synon. noceur, viveur. Gais soupeurs. Il était grand joueur, grand soupeur, et ne rentrait guère avant l'aube (BOURGET, Physiol. amour mod., 1890, p. 194). Les alentours de la chapelle servent de garage aux Rolls et aux Daimler des soupeurs fort nombreux (car les théâtres finissant à 10 h 45, on soupe plus à Londres qu'à Paris) (MORAND, Londres, 1933, p. 237).
C. — Subst. fém. Demi-mondaine qui se faisait offrir à souper par les viveurs. Synon. entraîneuse. Les jeunes gens (...) n'ont pas l'idée que la grave mémorialiste d'aujourd'hui (...) ait pu être jadis une gaie soupeuse qui fit peut-être alors les délices, mangea peut-être la fortune, d'hommes couchés depuis dans la tombe (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 187). Je m'habillais tantôt en soupeuse, tantôt en enfant de chœur, me fardant outrageusement (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 319).
D. — Arg., subst. masc. Désaxé qui dépose du pain dans les vespasiennes et le récupère pour le manger (d'apr. LE BRETON 1960). Pas loin du métro, deux ou trois soupeurs patientaient (LE BRETON, Razzia, 1954, p. 132). Désaxé qui absorbe sur une prostituée le sperme d'un client précédent. [Le patron de maison d'amour:] et je te cause pas de mon vieux fond de vicelards, des pères fouettards, ni des soupeurs (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 162).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-ø:z]. Ac. 1798-1878: soupeur, 1935: soupeur, -euse. Étymol. et Hist. 1. XIVe s. [ms.] « personne qui soupe, qui participe à des soupers » (Anti Claudianus, ms. BN fr. 1634, fol. 42 v ° ds GDF.: souperres, cas suj.); de nouv. 1588 soupeur « id. » (MONTAIGNE, Essais, III, 13, éd. P. Villey et V.—L. Saulnier, p. 1101); 2. 1853 subst. fém. « femme galante, entraîneuse » (FLAUB., Corresp., p. 217). Dér. de souper2; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:29. Bbg. KLEIN (J.R.). Le Vocab. des mœurs de la « Vie parisienne » sous le Second Empire. Louvain, pp. 54-57; 100-101. — QUEM. DDL t. 5.

soupeur, euse [supœʀ, øz] n.
ÉTYM. XIIIe, souperres; de 2. souper.
1 Vx. Dîneur.
2 Mod. Personne qui participe, a l'habitude de participer à des soupers.
1 Cependant, l'assemblée était joyeuse, sans scandale. Il était convenu qu'on dansait entre gens du monde. Le tango, au surplus, rend grave; et les plus gaies des jolies soupeuses, dès qu'elles se mettaient à la danse, reprenaient cet air inspiré, mais plein d'application, qui caractérise les adeptes de la nouvelle chorégraphie.
G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 66.
3 N. f. (1815). Vx. Femme galante qui, dans un restaurant, entraînait les hommes, se faisant offrir à souper. Entraîneuse (moderne).
2 La courtisane n'existe pas plus que le saint; il y a des soupeuses et des lorettes, ce qui même est encore plus fétide que la grisette.
Flaubert, Correspondance, 394, 1er juin 1853.
3 Les figurantes de ces établissements nocturnes, les soupeuses, ont une vie monotone et abrutissante presque autant que celle des malheureuses filles des maisons publiques.
Goron, l'Amour à Paris, t. II, p. 699 (v. 1900).
4 N. m. (V. 1920, selon Cellard-Rey). Pervers sexuel qui consomme des morceaux de pain souillés d'urine (dans les « tasses ») ou qui recherche sur les femmes le sperme d'un coït récent.
4 L'autre l'attendait probablement en bas pour la renifler au sortir de mes bras. En argot, on les appelle des soupeurs, ces charognes-là.
Fallet, Y a-t-il un docteur dans la salle ?, p. 317.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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